
La crĂ©ation de lâONG Agir pour lâAgriculture Urbaine en CĂŽte dâIvoire sâinscrit dans la problĂ©matique de la sĂ©curitĂ© alimentaire Ă travers la pratique de lâagriculture urbaine qui est caractĂ©risĂ©e par lâapprovisionnement intra-muros en produits vivriers frais, de qualitĂ© et moins coĂ»teux. Des Ă©tudes antĂ©rieures ont montrĂ© que lâĂ©loignement des zones de production joue sur la qualitĂ©
et les prix des produits vivriers commercialisĂ©s dans le district dâAbidjan.  Il sâagit de lâĂ©tude rĂ©alisĂ©e par KoffiĂ©-Bikpo (2011) sur les facteurs de dĂ©tĂ©rioration des produits vivriers qui a montrĂ© que lâacheminement des produits vivriers des zones rurales vers Abidjan est sous lâemprise du mauvais Ă©tat des routes et des tracasseries policiĂšres auxquels se joint une inadĂ©quation des mĂ©thodes de transport. Selon cette Ă©tude, ces facteurs entrainent la dĂ©gradation de la qualitĂ© des produits vivriers commercialisĂ©s sur les marchĂ©s abidjanais. Une autre Ă©tude menĂ©e par Kanga (2013) sur les circuits de distribution dans lâapprovisionnement dâAbidjan a montrĂ© que lâĂ©loignement des zones de production est Ă lâorigine de la chertĂ© des produits vivriers sur les marchĂ©s du district dâAbidjan.
La crĂ©ation de lâONG Agir pour lâAgriculture Urbaine en CĂŽte dâIvoire est Ă©galement motivĂ©e par le mouvement locavore observĂ© de plus en plus dans le monde.En effet, dans les pays occidentaux Ă cause des rĂ©cents scandales Ă lâĂ©chelle mondiale, en 2000 avec la crise de la vache folle, et celle des poulets Ă la dioxine en Europe, puis en 2008, avec la contamination du lait en Chine, les populations ont perdu la confiance en la nourriture quâont leurs proposaient. Elles ont commencĂ©es Ă dĂ©velopper des habitudes qui consistaient Ă sâapprovisionner dans les zones autour de leurs lieux dâhabitation parce que lĂ , elles avaient facilement contact avec les producteurs et cela les mettaient en confiance. Donc la ville qui au dĂ©part dĂ©pendait complĂštement de lâextĂ©rieure pour son alimentation, a commencĂ© Ă se recentrer sur les zones autour. LâONG Agir pour lâAgriculture Urbaine en CĂŽte dâIvoire sâintĂšgre dans cette Ă©volution mondiale de locavore.
De plus, selon lâONU, 54% de la population mondiale vit actuellement en milieu urbain et la FAO estime que dâici 2050, câest 80% des habitants qui y vivront et qui auront besoin de nourriture. Câest dans ce contexte, que depuis 2000 le dĂ©veloppement de lâagriculture urbaine est intĂ©grĂ© dans les objectifs du millĂ©naire de lutte contre la faim. LâONG Agir pour lâAgriculture Urbaine en CĂŽte dâIvoire a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour promouvoir lâagriculture urbaine et pĂ©riurbaine en CĂŽte dâIvoire, en Afrique et dans le monde.