Les producteurs du vivrier du district d’Abidjan pratiquent l’agriculture vivrière hors sol pour s’assurer une disponibilité en produits vivriers de qualité. Cet article vise à contribuer à une meilleure connaissance de cette technique agricole pratiquée dans le district d’Abidjan. Les résultats de cette étude montrent que l’agriculture vivrière hors sol se pratique dans les communes de Cocody, Treichville, Yopougon, Bingerville et Songon. Elle est pratiquée sur des terrains acquis soit par propriété, soit par achat. Le Jaguar, la Lindo F1, et le Mongal sont les variétés de tomate produites dans le district d’Abidjan. Les difficultés liées au développement de cette culture dans le district d’Abidjan se résument au déficit d’encadrement, au manque de moyens financiers et à l’absence d’organisation des producteurs.

Nous pouvons retenir que la culture hors sol pratiquée dans le district d’Abidjan, est encore au stade embryonnaire. Mais vu son importance et ses rendements élevés, l’Etat et surtout les autorités du district d’Abidjan doivent s’approprier cette technique de culture et en faire une priorité. Celle-ci doit être la création des fondements scientifiques et techniques de base pouvant soutenir le développement des filières agricoles basées sur la culture hydroponique. Mais aussi soutenir l’entreprise Cocosol qui est disposée à s’associer à toutes les parties prenantes du système national de recherche et de développement à l’effet de procéder au transfert de la technologie de culture hydroponique aux agriculteurs. Aussi, pour un meilleur développement de la technique hydroponique dans le district d’Abidjan, les actions de recherche et de développement doivent se poursuivre. Il s’agit en effet de tester d’autres substrats, d’identifier les matériaux locaux permettant de réduire le coût de mise en place des modules hydroponiques et de déterminer la rentabilité économique d’un module de production des légumes les plus demandés par les populations. La technique hydroponique constitue donc une technologie innovante qui pourrait améliorer la qualité sanitaire et la disponibilité des légumes frais dans le district d’Abidjan. Mais l’adoption de cette technologie par les ménages démunis nécessite de poursuivre les recherches pour lever les contraintes liées à sa mise en œuvre.
Article publié en Janvier 2017 par Dr OUATTARA Zana S. Enseignant-Chercheur en Géographie Rurale, spécialité Agriculture Urbaine et Sécurité Alimentaire.