FAUCI23

Festival des Agriculteurs Urbains de Côte d’Ivoire 2023

En Côte d’Ivoire, l’agriculture occupe toujours une place stratégique dans le développement socioéconomique du pays avec 21,4 % du PIB et 46 % de la population active. Elle reste également la principale source des denrées alimentaires et des revenus pour 60 % de la population (Banque Mondiale 2020). Cependant, cette agriculture se trouve confrontée à divers défis comme la faiblesse de sa productivité, son extraversion, les effets pervers du changement climatique, le problème foncier, etc. (Banque Mondiale 2019). Le problème foncier que vit cette agriculture est en partie dû à l’évolution rapide de l’urbanisation dont le taux est passé de 17,7 % en 1960 à plus de 52,5 % en 2021 (RGPH, 2021). Ce fort taux d’urbanisation de la Côte d’Ivoire a pour conséquence le recul des terres arables au profit des constructions immobilières. La disparition des espaces agricoles a pour corollaire la raréfaction des denrées alimentaires, le renchérissement des prix des produits vivriers, le chômage et la précarisation des conditions de vie de des agriculteurs urbains.

C’est au vu de cette situation qu’a été créée l’ONG AGIR POUR L’AGRICULTURE URBAINE EN CÔTED’IVOIRE (2AUCI), pour tenter d’apporter une solution à ce type d’agriculture dont l’intérêt est un truisme. Pour atteindre cet objectif, l’ONG 2AUCI compte mener diverses activités et actions (des conférences, des festivals, des formations, etc.).

CÉRÉMONIE INAUGURALE

Plusieurs allocutions ont été faites :
mots de bienvenus du vice-président du comité d’organisation du festival Dr Gabin EFFO ;

mots du Dr BAKARY Mathieu, conseiller municipal, représentant le maire de la commune de Yopougon;

mots de M. GRAH Meledje, ingénieur agronome, représentant le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières ;

mots de remerciement du président de l’ONG, Dr OUATTARA Zana à l’endroit des festivaliers et présentation de l’ONG

CONFÉRENCES

Conférence 1:

thème : L’agriculture urbaine face à la raréfaction des terres cultivables dans le District d’Abidjan

KOUAKOU Hyacinthe (conseiller du DG de l’IECA)

Il ressort des propos du conférencier, que l’agriculture urbaine est une pratique exercée par une multiplicité d’acteurs, dont des individus, des groupes, des organisations communautaires, des activistes, des entrepreneurs, etc. Aujourd’hui, elle est perçue comme une manière de s’engager dans la production de nourriture et de s’impliquer dans les mouvements locavores et alimentaires. Selon l’Organis ation de s Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, cette pratique se popularise, en ce sens qu’elle occupe une part de 15% du marché alimentaire global. Elle n’est pas une pratique uniforme, mais bien une multiplicité de formes aux buts variant d’une ville ou d’une communauté à une autre.

Elle se caractérise par une diversité de forme et d’utilisations. Elle peut être de nature verticale ou sur toitures, via des murs verts. La ferme verticale, c’est le fait de cultiver des produits alimentaires en ville tout en mini- misant l’espace consommé et en respectant les principes du développement durable. Elle peut prendre la forme d’entreprise commerciale. Les fermes ou les serres urbaines peuvent être de nature commerciale, comme c’est le cas des Fermes de Bingerville qui cultivent des aliments dans des serres.

Aujourd’hui, le District Autonome d’Abidjan est marqué par une forte pression foncière liée à l’urbanisation de la ville d’Abidjan ; le monopole de cette urbanisation réduit considérablement l’espace dédié à l’agriculture surtout urbaine.

Conférence 2:

thème : Quels accompagnements techniques pour une agriculture urbaine durable ?

Madame N’DAKON Françoise représentant le Directeur Général des Productions et de la Sécurité Alimentaire du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.

L’agriculture urbaine peut être comprise comme la production de légumes, de fruits, et autres aliments en ville sur les toits, dans les cours, les potagers et même dans des espaces publics. Plusieurs contraintes limitent encore le développement de cette activité. Il s’agit entre autres :

  • du statut juridique des espaces occupés (occupation de terre sous haute tension et des emprises des routes, parcelles loties, maisons inachevées) ;
  • de la taille réduite de la superficie de production ;
    de l’absence de qualification professionnelle des acteurs ;
    de l’utilisation abusive et sans normes des produits phytosanitaires et des engrais ; de l’utilisation de l’eau de qualité douteuse pour l’arrosage des plantes ;
    des difficultés d’écoulements des produits.
  • Cette agriculture urbaine peut être aussi source d’opportunités par :
    l’utilisation des bas-fonds et des zones non constructibles ;
    la création d’emploi et sources de génération de revenus aux ménages pauvres ; la proximité des marchés et des consommateurs ;
    la proximité de nombreux déchets organiques (possibilité de faire du compost) ;
  • l’embellissement urbain : transformation d’espaces inesthétiques en espaces verts et horticoles. Le Ministère compte accompagner l’agriculture urbaine à travers :
  • des réflexions sur le statut juridique des espaces urbains occupés par l’agriculture urbaine de sorte à stabiliser ce type d’agriculture (Intégration de l’agriculture urbaine dans les plans d’aménagement des villes) ;
  • le recensement des agriculteurs urbains pour les connaître ;
    la formation et l’encadrement des agriculteurs urbains par les structures publiques étatiques et privées ; l’octroi des aides de matériels et intrants agricoles aux exploitants urbains ;
  • la recherche de techniques de purification de l’eau d’arrosage des cultures urbaines destinées à l’alimentation ;
  • l’encouragement des jeunes citadins désƓuvrés à s’intéresser à l’agriculture urbaine ;
    l’intégration de l’agriculture urbaine dans les projets de développement inclusif des villes ;
    la multiplication de projets de développement de l’agriculture urbaine comme l’exemple du projet sur
  • l’horticulture urbaine, réalisé depuis 2001 dans les villes de Yamoussoukro et de Bingerville, avec l’appui finan- cier de la FAO (CNRA, 2010), qui est une preuve de la reconnaissance de l’importance de l’agriculture urbaine pour l’atteinte de la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire.

Des Panels de Haut niveau

Panel 1:

Thème « Défis et enjeux de l’agriculture urbaine en Côte d’Ivoire »

Les agriculteurs urbains sont dans une situation de précarité du fait :

  • des expropriations de leurs espaces ;
  • de l’absence de reconnaissance juridique ;
  • du manque d’organisation en leur sein ;
  • du manque de formation et d’encadrement ;
  • du manque de moyens et de structure de protection sociale ou de mutuelle ;
  • du manque de traçabilité de leurs produits.

Par ailleurs l’agriculture urbaine est source de création d’emploi et de revenu.

M. N’KOH Ambroise, responsable de la ferme agroécologiqued’Azaguié,

M. KOBENAN Stéphane, Responsable de l’entreprise « Le potager du futur »,

Panel 2:

Partage d’expérience des entrepreneurs agricoles autour du thème

 

Thème « Défis et enjeux de l’agriculture urbaine en Côte d’Ivoire »

Entreprendre dans l’agriculture urbaine nécessite :

  • beaucoup de courage, parce que très salissant ;
  • une passion pour l’agriculture ;
  • la patience et de la rigueur dans le suivi ;
  • une maîtrise des systèmes culturaux ;
  • une formation aux techniques agroécologiques ;

Il existe beaucoup d’opportunité dans la chaîne des valeurs de cette agriculture comme :

  • la commercialisation des produits frais de l’agriculture urbaine ;
  • la commercialisation des produits dérivés de l’agriculture urbaine ;
  • la transformation des produits de l’agriculture urbaine ;
  • la commercialisation des intrants adaptés à l’agriculture urbaine.

Mme TCHAN LOU Gnoleba, présidente de la Société Coopérative des Commerçantes du Vivrier de Yopougon,

Mme GBAKAYORO Lucie, présidente de la plateforme des femmes du secteur du vivrier de Côte d’Ivoire

Mlle VANIE Aurelie, présidente de l’entreprise agro-pastorale « Idéal Vivrier »

VISITE DES STANDS D'EXPOSITION

FAUCI23 EN CHIFFRE

350

Agricultures Urbains

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Exposants

02

Conférences

05

Panels de Haut niveau

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