LA NOURRITURE COMME PROJET DE VIE ET PROJET POLITIQUE

La nourriture doit être un projet de vie et un projet politique. Manger sans produire la nourriture et manger sans savoir d’où vient cette nourriture, sont les piliers du mal-vivre alimentaire. Il faut une révolution alimentaire d’abord à l’échelle personnelle. Toute personne doit pouvoir se poser la question suivante : comment et par qui suis-je nourri ? La réponse à cette question, nous amène à nous approprier notre propre nourriture, à produire notre propre nourriture à travers des jardins collectifs ou individuels favorisant ainsi le retour de l’agriculture en ville (agriculture urbaine). L’alimentation doit être une compétence et une responsabilité des collectivités territoriales qui doivent faciliter la pratique de l’agriculture en ville à travers l’inscription des espaces agricoles dans les plans d’urbanisme. 

Car l’heure de la « ville qui mange » a sonné et doit être considérée avec autant d’attention, de sérieux et d’imagination. La FAO estime que plus de la moitié de la population mondiale vit aujourd’hui dans les zones urbaines (en ville). Et si l’on considère que la ville n’est pas destinée à la production agricole, alors il faut se rappeler que la ville « mange » la nourriture à travers les habitants, mais aussi, à travers la construction des habitations pour loger cette population, elle « mange » les espaces cultivables  nécessaires pour produire cette nourriture.

Alors, si l’on se dit que la ville est faite pour manger, travailler et dormir et le village pour produire la nourriture, méditons sur cette question : 

quand le village recule devant la ville, que mange-t-on ? Autrement dit : 

quand les espaces cultivables s’amenuisent devant l’avancée de l’urbanisation, où allons nous produire notre alimentation ? 

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